Hier soir j’avais un peu froid au cœur et je commençais de nouveau à me demander : « Que diable suis-je allée faire dans cette galère? » quand j’ai soudain vu un pseudo demander mon autorisation pour la liste MSN. Imaginez ma surprise quand j’ai compris que c’était une lectrice! Très chaleureuse et sympathique, nous avons très bien accroché tout de suite et nous avons discuté longuement. Et voilà une raison de plus pour ne pas renoncer au journal public. Car, quand quelqu’un vous lit, il vous connaît quand même un peu et peut se faire une idée de ce que vous êtes, puis c’est plus facile en fait de ne pas devoir se répéter pour certaines choses, car le lecteur/lectrice le sait déjà! C’est intéressant aussi de savoir dans quelle mesure notre vie telle que nous la vivons vraiment transparaît dans nos écrits (moi je pensais que tout à fait, alors que ma lectrice dit que non, pour certaines choses). Comme Azu qui me disait hier qu’elle ne me trouvait pas si extrovertie que ça, alors que moi je pense qu’il n’y a pas plus extrovertie que moi. Y a seulement que des fois je me retiens… Enfin bref, très contente de ma nouvelle connaissance, moi, puis ma lectrice aussi. Je ne savais pas qu’elle me lisait, même si je connaissais son pseudo depuis peu pour l’avoir vu dans des commentaires sur d’autres blogs. Hein, quoi, Lolo, tu voulais me demander quelque chose? Eh ben non, petit Lolo, la curiosité, c’est un vilain défaut! Héhé…

Pour parler d’autre chose, comme vous semblez apprécier mes traductions littérales des expressions serbes, je m’en suis souvenue d’encore quelques unes. Bon, puisqu’on parlait de pisser dans l’entrée précédente, il y a aussi pisser contre le vent, mais vous avez ça aussi, mais je ne sais pas si vous dites à un enfant qui pleure « pleure donc, tu pisseras moins !». Puis je me suis souvenue d’une autre expression où l’on dit « pisser », mais plus souvent « souffler » dans le même potiron. Pourquoi le potiron je ne sais toujours pas, mais en tout cas il s’agit de personnes qui partagent le même intérêt dans un contexte plutôt louche ou qui va au détriment de quelqu’un d’autre. Et à propos de potirons encore, on dit « planter des potirons avec le diable » (pour dire qu’en final on se fera avoir, mais je pense que ça provient de vieux contes populaires qui existent partout dans le monde). Ah, il y a aussi ça – Ça te va comme une culotte à une vache ou encore « comme des nichons à un poussin ». On dit aussi, « Eh ben t’as trouvé dans quelle église prier !» pour dire que la personne à laquelle vous vous adressez est la moins placée pour régler le problème que vous lui exposez. Si vous insultez quelqu’un très fort, vous lui avez dit quelque chose qu’un « chien ne mangerait pas avec de la graisse ». Et dans le langage très parlé surtout dans le « milieu », pour dire que quelqu’un est mort, on dit qu’il a « jeté la cuillère » ou bien qu’il a «déversé le vinaigre». Bon, jeter la cuillère je comprends, il était en train de manger puis couic… Ben au fond le vinaigre doit relever du même registre, le pauvre voulait probablement assaisonner sa salade, et puis…

Pour dire que quelque chose a coûté très cher, on ne dit pas que ça lui a coûté les yeux de la tête (en revanche on dit – garde ça comme tes yeux dans la tête), mais on dit que ça lui a coûté comme à Saint-Pierre l’omelette. J’ai même lu dans un journal une explication à ce sujet, mais c’était il y a longtemps. Je crois me souvenir qu’il était hébergé chez des paysans qui lui ont fait un dîner, qui, de toute évidence lui a coûté cher, mais je ne me souviens plus pourquoi.

Ceci dit, si des fois je loupe des trucs et que des expressions semblables, voire les mêmes, existent en français, je vous saurai gré de me le signaler, où bien de me dire quelles sont les expressions équivalentes, car, quand je serai grande, je veux être la meilleure traductrice franco-serbe  au monde!